Bon nombre de commémorations rappelant le départ des Français d’Algérie, en 1962, ont eu lieu. L’accent n’a pas, nécessairement, été mis sur les conséquences matérielles et morales de cet exode, pour ceux que, de manière générale, on allait appeler « Les Pieds Noirs ». Au lendemain de son indépendance, l’Algérie adopte des dispositions permettant la réquisition de biens dits vacants. Face à ces mesures, une femme, Fernande Stora, retourne, en septembre 1962, à Alger ; elle y restera neuf mois. Elle raconte sa vie quotidienne d’alors, jonchée d’histoires tendres, drôles, parfois tristes. Nous vivons avec elle les difficultés auxquelles elle est confrontée, le sentimentalisme de la terre retrouvée. Fernande STORA, passionnée de théâtre, termine ses classes au Conservatoire d’Alger, avec un premier prix de comédie. Mariée, elle consacre une partie de son temps à l’écriture de poèmes. Ceux-ci sont publiés dans divers recueils : Nuitées, Merveilleux sites, La mer, Soirs brumeux. Après L’Algérie pour mémoire, elle préparait, au moment où elle nous a quittés, un récit intitulé Au fil des jours. Jean-Pierre STORA découvre très jeune les opéras de Mozart et sait, à dix ans, que son domaine sera celui de la musique. La pression paternelle fait qu’il entame en parallèle à ses études d’harmonie et de contrepoint, une licence en droit. Il mènera une double carrière : compositeur et avocat. Fernande Stora est la mère du compositeur Jean-Pierre STORA et la tante de l'historien Benjamin STORA. Ouvrage illustré de photographies.