La première dérive des Révolutions arabes provenait de la « théologie politique », celle des partis islamistes, de l’Internationale des Frères musulmans, tantôt jouant, tantôt pas, le jeu démocratique, tantôt immodérées, tantôt modérées. Les Révolutions arabes ont ensuite, deuxième dérive, donné prétexte aux groupes terroristes islamistes, aussi divers que redoutables, et au premier rang desquels se trouve Daech, d’intervenir aussitôt dans la région. C’est le temps des « Assassins ». Les révolutions sont tragiques. Le jour où les peuples arabes ont eu l’occasion historique de sortir de leur torpeur, ils sont devenus menacés par une autre forme de torpeur. Ils ont chassé le dictateur civil ou militaire, ils n’ont pu éviter le tyran théocrate, ou le mercenaire sanguinaire de la religion.
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- Table des matières
- Introduction
- I) Liberté et révolutions arabes
- 1) Ambiguïté du concept de «printemps arabe»
- 2) La liberté, toujours à l’ordre du jour
dans le monde arabe
- 3) Le printemps arabe entre la rue,
les islamistes et l’armée
- 4) La démocratie fait-elle du surplace dans le monde?
- 5) La gouvernance, nouvel ordre ou nouvel
art politique du siècle?
- II) Disparités des Révolutions arabes
- 1) La démocratie de type militaire en Egypte
- 2) Le maréchal Al-Sissi, candidat de la société civile
- 3) Tunisie et Egypte: destins croisés et séparés
- 4) L’Etat libyen: «Miliciocratie» et Tribalisme
- 5) Le cafouillage de la diplomatie tunisienne par la troïka
- 6) Election de Bouteflika et report de la démocratie
- 7) Le plébiscite handicapé d’Al-Sissi
- 8) Bachar ou quand «les dictateurs ne sont pas élus»
- 9) La Tunisie, l’enfant modèle de la transition arabe
- 10) Le «printemps» des factions au Yémen
- 11) Le printemps arabe sacrifié du Bahreïn
- 12) Al-Sissi condamne à mort ses adversaires politiques
- 13) La Tunisie et l’Algérie condamnées à s’entendre
- 14) Un espoir de réconciliation des Libyens
- 15) La Libye coincée entre Daech et l’OTAN
- 16) Bachar Al-Assad, autre dictateur en sursis
- III) Islam, jihadisme et Révolutions arabes
- 1) L’islamisme tue: à l’opposition ou au pouvoir, sous le despotisme ou en démocratie
- 2) Jihadisme et Jihadistes en Syrie: Quel profil?
- 3) Islam et contre-modèles de la transition arabe
- 4) L’horrible groupe «Etat islamique»,
un produit de la logique islamiste
- 5) Le jihadisme à l’ère de la «vidéo-politique»
- 6) La liberté de caricaturer et le sacré
- 7) Peut-on réformer l’islam?
- 8) Le combat pour la civilisation moderne
- 9) «L’administration de la sauvagerie»
ou la stratégie de Daech
- 10) Daech, la grande épreuve des démocraties
- 11) La montée aux extrêmes dans les vieilles
démocraties ou l’effet Daech
- 12) La connexion anti-kuffârs
- IV) Géopolitique et Révolutions arabes
- 1) Obama et la Syrie: Entre le militarisme stratégique
et le moralisme de l’opinion
- 2) Punir ou ne pas punir la Syrie : la tragédie d’Obama
- 3) Syrie ou Daech: le calcul froid de la stratégie
des puissances
- 4) Réfugiés et guerre contre Daech en Syrie
- 5) Bachar, Daech et le grand jeu des puissances
- 6) Erdogan et la synthèse turco-islamiste
- 7) Poutine, le «nouveau tsar» de la Syrie
- V) Nouvelles rigidités des démocraties occidentales
- 1) Résistance tenace du bipartisme britannique
- 2) La France sera-t-elle gouvernée par le fascisme?
- 3) L’argent et l’abstention, les failles de la démocratie
américaine
- 4) La campagne Trump-Clinton et les contorsions
de la démocratie américaine
- 5) Quelle Amérique «profonde» a voté?
- 6) La contradiction démocratique américaine
- 7) Le mythe des candidats antisystème
- 8) Les primaires ou le retour des partis-machines
électorales
- 9) La révolution conservatrice plébiscitée
- 10) Hollande ou le renoncement au pouvoir
- 11) L’illibéralisme du libéralisme américain
- 12) Obama a-t-il fait Trump?
- 13) La moralité des gouvernants: quelles exigences?
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